Selon des informations crédibles, Clinton serait derrière les manifestations violentes lors des discours de Trump.

Je risque de subir des attaques ad hominem pour avoir transmis ces informations qui vont contredire les mythes qu’entretiennent tant les progressistes que les conservateurs au sujet du gouvernement états-unien, mais tout ceux qui reconnaissent que la presse a, jusqu’à maintenant, nié avoir caché le fait incontestable que George W. Bush a consciemment menti et falsifié les preuves concernant les armes de destruction massive de Saddam, ceux-là vont étudier ces informations et leur source de manière équitable et sans préjugés et les considérer comme exactes et honnêtes.

Parfois, pour atteindre la vérité d’une situation, il est nécessaire de se baser sur le témoignage de gens que l’on pourrait ordinairement juger comme méprisables. Le FBI ne serait pas capable de résoudre de nombreux cas sans cela, ni moi non plus, et c’est triste à dire. Ne rejetez donc pas ce qui va suivre si les informations viennent d’un enquêteur que, personnellement, je déteste, comme cela peut être aussi votre cas.

Je pense que le libertaire Roger Stone, qui est le plus talentueux des enquêteurs du parti Républicain, après avoir été le plus talentueux des magouilleurs de Richard Nixon, après avoir débusqué l’hypocrisie d’Eliot Spitzer qui payait des prostitués, après avoir travaillé pour des hommes politiques que je déteste et détruit les carrières de ceux que j’admirais, Roger Stone, donc, est une star du journalisme d’investigation. Je sais aussi, après toutes ces années, que tous ses reportages sur les magouilles dénoncées ont été, alors que le temps passait, confirmés. En résumé, même si je n’aime pas l’homme et suis en désaccord avec ses idées politiques, je respecte son travail de journaliste. Alors voilà ce qu’il annonce au cours d’une courte interview avec le complotiste Alex Jones (un autre libertaire), le samedi 12 mars, et je pense que le pays entier doit entendre les informations de Stone, au moins pour y réfléchir :

Une rapide transcription de son interview :

Je pense que tout le pays a entendu les nouvelles à propos des violentes manifestations [au discours de Trump] dont la responsabilité a été mise sur les partisans de Bernie Sanders…  C’est une opération sous fausse bannière. Ce ne sont pas des partisans de Sanders. C’est une opération dirigée par des supporters de Hillary Clinton, payée par George Soros et Move-On, par David Brock de Media Matters for America, fondation aussi financée par George Soros et par le discret milliardaire Jonathan Lewis. Lewis fut identifié par le Miami New Times comme un homme mystérieux. Il a hérité d’environ un milliard de dollars de son père Peter Lewis… [Fondateur de la Progressive Insurance Company]. Jonathan Lewis a, de manière intéressante, retiré son soutien au Comité national démocrate à cause de la loi sur l’immigration qu’il jugeait injuste envers les homosexuels. De toute façon, c’est une opération réalisée pour Hillary Clinton. L’idée de base, clairement visible, est d’éloigner les électeurs de Sanders d’un potentiel report sur Trump. En d’autres termes, ils réalisent que les électeurs ayant perdu leur travail à cause de tous les traités mondialistes de libre-échange qui ont asséché le pays, et qui auraient voté pour Sanders, risquent de reporter leurs voix sur Trump quand Sanders sera hors jeu ; tout ceci est donc une tentative pour disqualifier Trump et le faire passer pour un être toxique, raciste, bigot; tout ceci est une tromperie. Ce jeu trouble est dirigé par Brock. Brock était, autrefois, un ami et camarade dans la lutte pour la liberté mais il a basculé du mauvais côté, avec les Clinton, pour l’argent, beaucoup, beaucoup d’argent et ceci est, malheureusement, sa petite magouille. Par contre il y a eu des fuites dans leur opération et mes sources sont très fiables. Tout ce travail collaboratif à Washington est une opération de Hillary Clinton. Franchement, Je ne vois pas vraiment Bernie Sanders ayant quoi que ce soit à voir avec cela. Je ne suis pas d’accord avec Bernie, mais je le respecte et ce n’est pas son travail ni celui de son équipe.

Jones explique alors pourquoi il respecte les enquêtes de Stone puis dit :

Quand j’ai vu tous ces gens avec des chemises Bernie criant «à l’attaque», vous voyez, des gens tirant en l’air en gueulant «nous soutenons Bernie», c’est visiblement une manière de le descendre, d’en faire un révolutionnaire radical, de rendre, par comparaison, Hillary meilleure et aussi de faire passer Trump pour un raciste quand les médias vont filmer cela. Vous avez tout à fait raison… Pour être clair : vous avez des sources à l’intérieur disant que c’est Soros/Brock Media Matters, qui reconnaissent agir sous direction de la Maison Blanche, qui tiennent des réunions hebdomadaires, il y a l’ancien directeur de transition d’Obama… Nous avons assisté la montée en pression de la campagne présidentielle cet été, cet automne, qui entache toute l’élection. Et voila où nous en sommes. C’est la salve d’ouverture…

[Stone continue]

Je pense qu’Hillary comprend que Trump va perdre le vote de certains Républicains de l’establishment s’il est investi. D’un autre côté, cela a peu d’importance à cause de sa large gamme d’électeurs. Juste maintenant, dans l’Ohio, les démocrates et indépendants de la Vallée Mahoning, ces gens qui ont perdu leur boulot à cause des grands traités mondialistes de libre-échange sont tous en train de voter pour Trump dans la primaire républicaine. Et on a été témoin de la même chose dans le Michigan. Ce qui fait réaliser à Clinton que les électeurs pour cause économique de Sanders, ne sont pas des électeurs d’extrême-gauche, elle ne va pas les récupérer. Ils ne vont pas suivre Hillary, ces ouvriers en col bleu qui viennent de réaliser qu’ils ont été sacrifiés au nom de l’économie du nouvel ordre mondial, ils sont une cible facile pour Trump. Et cela terrifie Clinton, d’où cette petite manœuvre, cette magouille de David Brock pour résoudre deux problèmes à la fois. Cela permet de casser Bernie parce que, après tout, ces personnes sont violentes, et cela disqualifie Trump pour un vote potentiel en le montrant comme un raciste ou un bigot. C’est une vraie danse kabuki. Et je pense qu’il est important que Trump réalise que ce n’est pas une campagne de Sanders qui perturbe ses meetings, c’est une opération menée par Hillary Clinton.

[Jones demande plus de détails. Stone continue]

Hillary Clinton a chargé un certain membre du Congrès d’aborder le milliardaire John Lewis pour participer aux frais de cette opération. Ce n’est pas que pour Chicago. Vous allez voir ces bruyants manifestants, ces comploteurs, se montrer à d’autres meetings de Trump… Voila à peu près tout ce que je puis dire…

Voila l’interview.

La campagne de Hillary Clinton va énormément bénéficier de cette tactique :

  1. Cela éloigne le débat des sujets économiques pour le réorienter vers le racisme, les conflits ethniques.
  2. Cela associe Sanders à des supporters violents.
  3. Cela associe Trump au racisme en ayant des supporters de Bernie noirs qui perturbent les meetings de Trump.
  4. Alors que Sanders, son opposant actuel, et Trump, son futur opposant, sont diffamés, Hillary s’en sort indemne.

Ces explications ont donc du sens et correspondent tout à fait à la personnalité de Hillary Clinton. J’y crois donc.

Eric Zuesse

 

Article original en anglais : Credible Account Says Clinton Is Behind Violent Protests at Trump Rallies, Washington’s Blog, le 12 mars 2016

Traduit par Wayan, relu par Ludovic pour le Saker Francophone.


Articles by: Eric Zuesse

About the author:

Investigative historian Eric Zuesse is the author, most recently, of They’re Not Even Close: The Democratic vs. Republican Economic Records, 1910-2010, and of CHRIST’S VENTRILOQUISTS: The Event that Created Christianity.

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