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Que cache l�int�gration �nerg�tique

et mini�re en Am�rique Latine?

par Julie Ducrot 

www.globalresearch.ca   7  septembre 2004

Le URL de cet article est: http://globalresearch.ca/articles/DUC409A.html


L�intensification du pillage des ressources naturelles

Ces derniers temps, il est devenu dangereux d�exposer honn�tement les enjeux li�s � l�exploitation du gaz bolivien et de faire savoir que celui-ci n�est pas destin� � �tre embarqu� vers l�Am�rique du Nord, mais � �tre consomm� au Chili. Le journaliste Wilson Garc�a M�rida, poignard� pr�s de Cochabamba � la fin ao�t, pourra heureusement encore vous en dire beaucoup, lui qui avait �crit, l�an dernier, un article intitul� � Le mythe du march� nord-am�ricain: tout le gaz pour le Chili� [a]. Pour bien comprendre ce que les boliviens appellent � la guerre du gaz � et ce qu�en disait ce journaliste, il convient de se souvenir de faits ayant marqu� la pr�paration du coup d��tat contre le gouvernement de Salvador Allende et les trois d�cennies qui nous s�parent de cet autre 11 septembre fatidique.

En 1970, le Pr�sident des Etats-Unis, Richard Nixon (alors ex-employ� de Pepsi Co. [1]), Henry Kissinger, alors Conseiller pour les Affaires de S�curit� Nationale, Agustin Edwards, propri�taire du groupe de presse chilien � El Mercurio � et, � l��poque, vice-pr�sident chez Pepsi Co., ainsi que plusieurs organismes financiers priv�s, publics et multilat�raux, mirent sur pied une strat�gie dont un des effets f�t la r�duction brutale des cr�dits octroy�s au Chili, d�un montant moyen annuel d�environ 150 millions de dollars avant 1970 � rien en 1972. Cette strat�gie, d�j� en phase d�ex�cution avant l�arriv�e d�Allende au pouvoir [2], ne p�t �viter que ce dernier soit d�mocratiquement �lu par le congr�s du Chili, le surlendemain d�une op�ration de la CIA qui avait mit fin � la vie du G�n�ral des Forces Arm�es de ce pays, Ren� Schneider [3].

Comme il l�avait promis, Salvador Allende entreprit un processus de nationalisation qui pr�voyait le paiement d�importantes compensations � des multinationales telles qu�Anaconda Copper et ITT, li�es � l�exploitation du cuivre et des t�l�communications, respectivement [4].

A l��poque, Henry Kissinger, un homme qui se pr�tend respectueux des valeurs d�mocratiques, s��tait permis de d�clarer "Je ne vois pas pourquoi nous devrions rester passifs et regarder un pays devenir communiste, simplement du fait de l�irresponsabilit� de son peuple" [5]. Ce personnage, accus� par beaucoup d��tre l�un des grands assassins de masse du XX�me si�cle, obt�nt ce qu�il d�sirait le 11 septembre 1973, lors du sanguinaire coup d��tat d�Augusto Pinochet et de la mort du pr�sident socialiste qui mena�ait les int�r�ts des Etats-Unis [6]. Le 10 d�cembre de cette m�me ann�e, le Prix Nobel de la Paix lui f�t remit [7], malgr� ses lourdes responsabilit�s dans les scandaleuses violations des droits de l�homme commises, auparavant, au Chili, au Pakistan, au Cambodge, au Laos, au Vietnam, � Chypre et en Gr�ce [8].

Apr�s de nombreuses ann�es de terreur, suivies d�une d�mocratie soumise aux dictats des m�mes banques priv�es qui avaient sabot� le gouvernement d�Allende et soutenu la dictature, le Chili pourrait apparemment s�enorgueillir d�avoir atteint une production annuelle de cuivre proche de 5 millions de tonnes (environ un tiers de la production mondiale)[9], associ�e � des gains qui seront, selon toute probabilit�, sup�rieurs � dix milliards de dollars pour cette ann�e [10].

Cependant, une des cons�quences de cet appui � l��tablissement de la dictature du G�n�ral Pinochet est qu� environ deux-tiers du cuivre chilien [9, 11] est export� par des entreprises �trang�res qui, sur base de d�claration de r�sultats �conomiques g�n�ralement n�gatifs, ne paient, en moyenne, moins de vingt millions de dollars au Tr�sor chilien sur chaque milliard de dollars de chiffre d�affaire obtenu! De son c�t�, ces derni�res ann�es, l�entreprise publique CODELCO a produit du cuivre pour une valeur annuelle moyenne proche de 2,5 milliards de dollars et, sur ce montant, a d� payer un imp�t sup�rieur � 400 millions de dollars [12]! Selon le S�nateur chilien Jorge Lavandero, sur chaque million de tonnes de cuivre export�, CODELCO paie plus de 900 millions de dollars au fisc, alors que les multinationales paient moins de 65 millions de dollars [13]. Cette situation est �videmment absurde au vu du fait que l��tat chilien s�impose des conditions de concurrence suicidaires.

D�autre part, depuis la mise en application du Trait� d�Int�gration Mini�re entre l�Argentine et le Chili, en juillet 2001, ces entreprises mini�res administrent de mani�re souveraine pr�s de 40 % du territoire chilien (la partie riche en minerais, bien s�r) [13]. Or, au cours de ce m�me mois de juillet 2001, alors que la presse bolivienne ne parlait presque que du cancer de son ex-pr�sident, le G�n�ral Hugo Banzer et de blocus routiers, Repsol, BG et BP, formaient le consortium Pacific LNG dans le but d�clar� d�exporter du gaz vers l�Am�rique du Nord [14]. Personne n�a �videmment fait le lien entre, d�une part, la perte de souverainet� du Chili sur ses �normes r�serves de minerais et, d�autre part, le projet Pacific LNG. Peu nombreux aussi sont ceux qui ont observ� que les deux principaux investisseurs de Pacific LNG (Repsol et BG), sont �galement les principaux fournisseurs de gaz argentin au Chili. Ces deux multinationales sont pourtant les deux principaux actionnaires de Metrogas, entreprise qui pr�side l�Associacion chilienne des Distributeurs de Gaz Naturel (AGN) [15].

Mais pourquoi tant de mensonges, me direz-vous? Et bien justement parce que ces trois pays, l�Argentine, le Chili et la Bolivie, n�ont pas encore tout � fait oubli� l��poque de l�Op�ration Condor. Et puis, parce qu�il fallait �tre habile pour arriver � fournir de l��nergie aux gigantesques op�rations d�exploitation du cuivre, en ne partageant pratiquement qucun des b�n�fices avec les �tats concern�s. Pour la plupart, celles-ci sont �tablies dans le nord du Chili, une r�gion d�sertique; ennuyeux, lorsqu�on a un besoin d��nergie �lectrique qui cro�t � une vitesse exceptionnelle et cela, dans un pays qui, pour produire 50 % de son �lectricit�, d�pend de l�eau [16, 17].

Un autre aspect �troitement li� � ce qui se passe en Bolivie, soit pr�cis�ment de l�autre c�t� de la fronti�re, est que 100 % du gaz utilis� par les centrales thermo�lectriques de cette r�gion aride est import� d�Argentine. Il est ind�niable que la d�pendance �nerg�tique du Chili, vis-�-vis du gaz argentin, constitue un grave facteur limitant pour l��conomie chilienne. Cependant, cette situation atteint des extr�mes dans les r�gions I et II o� l�on trouve pratiquement toutes les mines de cuivre de cette industrie qui, � elles seules, absorbent 85 % de toute l��lectricit� consomm�e [9, 18]. La situation est tellement d�sesp�rante que, depuis 1996, quand il a commenc� � importer du gaz naturel et du p�trole argentins, le Chili a aussi �t� oblig� d�importer -par bateau- du charbon et du p�trole d�Indon�sie, de Colombie, d�Australie et d�autres fournisseurs d�outre-mer. Dans l�ensemble, les importations qu�effectue le Chili pour couvrir sa demande d��nergie, lui co�tent environ trois milliards de dollars par an et en font le premier importateur latino-am�ricain de gaz naturel [19]!

Ce panorama est parfaitement connu des administrateurs de Suez-Tractebel (France), Endesa (Espagne), Sempra Energy, AES Corporation et CMS Energy (�tats-Unis), entreprises qui dominent le march� de la g�n�ration et de la distribution d��lectricit�, non seulement au Chili, mais aussi au P�rou et en Argentine [20]. Ces multinationales sont intimement li�es aux projets d�exploitation et/ou de transport de gaz naturel p�ruvien (Camisea) et bolivien (Tarija). Ces entreprises sont associ�es � de puissants partenaires financiers (Deutsche Bank, Citigroup, Fortis, JP Morgan Chase, BBVA, BSCH, La Caixa, etc.), et � d�autres organisations dont le pouvoir politique et �conomique est indiscutable, telles que la Commission Trilat�rale, le Council on Foreign Relations (CFR), le Groupe Bilderberg, l�Institut des Am�riques et la Soci�t� des Am�riques [21].

C�est pr�cis�ment au sein de ces deux derni�res organisations que Gonzalo S�nchez de Lozada, aussi appel� Goni (l�entrepreneur le plus riche de Bolivie, ex-Pr�sident en fuite depuis le 17 octobre de l�ann�e pass�e aux �tats-Unis) [22], s�est joint aux patrons de plusieurs de ces multinationales �tablies dans la r�gion et qu�il a �t� amen� � servir leurs int�r�ts avant ceux de son peuple. Effectivement, en moins de vingt ans et en collaboration avec d�autres politiciens corrompus, il a liquid� les piliers de l��conomie bolivienne (les entreprises publiques du p�trole, YPFB, et des minerais, COMIBOL); il a �galement transf�r� la quasi-totalit� des r�serves de minerais et d�hydrocarbures � des investisseurs �trangers (Apex Silver Mines, Repsol, BG, BP, Petrobras, etc.)[23] et baiss� les taux d�imp�ts � l�exportation de mati�res premi�res � des niveaux suicidaires pour l��tat.

De plus, les gouvernements de Goni et de ses amis n�olib�raux, qui se sont succ�d�s depuis 2001, ont d�lib�r�ment menti au peuple en lui faisant croire que, dans le cadre du projet d�nomm� �Pacific LNG�, le gaz de Tarija ne ferait que traverser le Chili ou le P�rou pour �tre embarquer vers l�Am�rique du Nord. En fait, cet incroyable mensonge a �t� fait dans le but d��viter un nouveau refus de la part des Forces Arm�es, lesquelles, en 1995, s��taient d�j� oppos�es � un important projet de construction d�un gazoduc entre Tarija et la c�te Pacifique du nord chilien. Alors qu�en 1994, ce projet portant sur plusieurs centaines de millions de dollars, avait �t� approuv� par YPFB, ENAP (entreprise publique chilienne du p�trole) et BHP, deux ans plus tard, en 1996, Goni et YPFB avaient permis une classification des r�serves de gaz qui d�terminait que le D�partement de Tarija ne poss�dait pas de gaz naturel (!) et que le gaz qui y serait d�couvert par la suite ne paierait plus 38 % sur le prix fix� � la sortie du puit (fix� par des multinationales qui, actuellement, se vendent le gaz � elle-m�me!), mais seulement 6 % au Tr�sor National! Moins de cinq ans plus tard, on � d�couvre � que la Bolivie a multipli� ses r�serves prouv�es de gaz par dix et que pr�s de 90 % de ces r�serves se trouvent dans le D�partement de Tarija!

Il faut souligner que, toujours en 1996, ce m�me Goni avait approuv� la Loi 1689 qui, depuis lors, emp�che l�entreprise nationale YPFB de continuer � explorer, produire, commercialiser et transporter des hydrocarbures, m�me pour le march� interne!.

De plus, pour achever de ruiner le Tr�sor National en r�duisant � sa plus simple expression le revenu fiscal que la Bolivie pourrait obtenir via ce projet � Pacific LNG �, les multinationales et leurs serviteurs politiques boliviens ont invent� un march� de fiction: la Californie. En 2001, elles firent croire aux boliviens que si � leur � gaz n��taient pas achemin� rapidement vers cet �tat am�ricain, il s�y produirait une grave crise �nerg�tique. Or, il s�av�re que depuis cette �poque, au d�part de ses r�gions occidentales (justement les plus proches de la Californie), les Etats-Unis ont export� vers le Canada et vers le Mexique, plus de 1500 milliards de pieds cubiques de ce combustible non-renouvelable qu�est le gaz naturel [17]!

Depuis 2001, cette campagne de d�sinformation massive a permis aux plus importants mass m�dias boliviens de se refaire une sant� en jouant le jeu des plus grandes multinationales mondiales du p�trole, justement pr�sentes dans le D�partement de Tarija (Total, ExxonMobil, Halliburton, ChevronTexaco, BP, Petrobras, Repsol, Shell, Enron, etc.).

Ces processus d�expropriation des richesses naturelles boliviennes par des entreprises et des politiciens, membres d�organisations li�es � la famille Rockefeller, ram�nent le souvenir de l�expulsion de la Standard Oil du New Jersey (entreprise qui appartenait aux Rockefeller). Effectivement, en 1937, celle-ci f�t expuls�e de Bolivie, deux ans apr�s que ce pays ait d�couvert que la multinationale p�troli�re avait construit un gazoduc secret qui lui permettait d�exporter du gaz bolivien vers l�Argentine et, par ce biais, vers le Paraguay, pays avec lequel la Bolivie �tait en guerre [24]!

Il faut aussi remarquer que ces processus d�expropriation sont fortement appuy�s par la Banque Mondiale et par le Fonds Mon�taire International, institutions dirig�es par des personnages bien connus des dirigeants d�organisations d�j� cit�es plus haut, telles que la Commission Trilat�rale et le CFR. L�on constate avec �tonnement qu�au moment o� ces institutions financi�res multilat�rales, pr�tend�ment inqui�tes face � la mis�re des peuples du � Monde en D�veloppement �, for�ait la Bolivie � privatiser ses richesses naturelles et ses entreprises publiques, la Banque Mondiale encourageait, dans les d�partements andins de Potos� et d�Oruro, le transfert de l�administration des d�chets miniers toxiques d�entreprises priv�es vers l��tat [25]! En coordination avec le FMI, la Banque Mondiale, parfaitement inform�e de la situation d�crite plus haut, puisque partie prenante, au travers de l�IFC (International Finance Corporation), d��normes projets d�investissements miniers au Chili et en Bolivie, fait pression sur les autorit�s boliviennes pour qu�elles permettent l�exportation du gaz � bolivien � vers les c�tes de l�Oc�an Pacifique [26].

Finalement, le Comit� Civique de Tarija manipul� par un petit groupe d�habitants de cette ville, capitale du d�partement gazier du m�me nom, pr�tend repr�senter les int�r�ts r�gionaux, en d�fendant ce projet; dans ce cadre, il encourage un mouvement d�autonomie r�gionale qui divise et affaiblit le pays, et cherche � �viter que soit prise en compte l�opinion de millions de boliviens qui ont compris que ce projet menace le futur de la nation bolivienne et le leur [27]. �Devinez qui les finance!

Julie Ducrot, Septembre 2004


References des sites web consult�s

[a] http://www.redvoltaire.net/article409.html

[1] http://www.jfk-fr.com/en/bio_3.php

http://www.angelfire.com/co/COMMONSENSE/chile.html

[2] http://www.gwu.edu/~nsarchiv/NSAEBB/NSAEBB8/nsaebb8.htm
http://www.gwu.edu/~nsarchiv/NSAEBB/NSAEBB8/ch18-01.htm

[3] http://www.unhchr.ch/Huridocda/Huridoca.nsf/0/bfff4d302f5a1d448025673c005efa10?Opendocument

[4] http://www.geocities.com/Area51/Zone/2424/cia.html

[5] http://www.progressive.org/mplandau998.htm

[6] http://www.monde-diplomatique.fr/2001/10/WARDE/15671

[7] http://www.nobel.se/peace/laureates/1973/index.html

[8] http://www.google.be/search?q=cache:OoNbFMzevAMJ:www.stlimc.org/front.php3%3Farticle_id%3D1009+Kissinger+fact+sheet+&hl=fr

[9] http://www.cochilco.cl/productos/trimestral/trimestral.pdf

http://minerals.usgs.gov/minerals/pubs/commodity/copper/240303.pdf
[10] http://wwww.24horaslibre.com/economia/1082222835.php

[11] http://www.kghm.pl/en/firma08.php

[12] http://www.diarioelgong.cl/news/one_news.asp?IDNews=17461

http://www.puntofinal.cl/547/fugadeimpuestos.htm

[13] http://www.attac.cl/archivos/documentos/2002/10_octubre/el_cobre_la_historia.html

http://www.iadb.org/intal/publicaciones/CARTAS/CartaINTAL60esp.pdf

[14] http://minerals.usgs.gov/minerals/pubs/country/2001/blmyb01r.pdf

http://www.eclac.cl/publicaciones/DesarrolloProductivo/8/LCG2178PI/LCG2178_Hyidrocarbons.pdf

[15] http://www.agnchile.cl/

[16] http://www.fossil.energy.gov/international/Western%20Hemisphere/chilover.html

[17] http://www.bp.com/liveassets/bp_internet/globalbp/globalbp_uk_english/publications/energy_reviews/STAGING/local_assets/downloads/pdf/natural_gas_section_2004.pdf

[18] http://www.quepasa.cl/revista/2002/02/24/t-22.02.QP.NEG.GAS.html
http://www.editec.cl/electricidad/Elec50/50noti.htm


[19] http://www.cne.cl/archivos_bajar/inf_sic_abr03d.pdf

[20] http://www.sempra.com/companies_international.htm
http://www.forolatibex.com/esp/programa/presentaciones/dia21Tractebel.ppt

http://www.lainsignia.org/2003/diciembre/econ_039.htm

[21] http://www.trilateral.org/memb.htm
http://www.bilderberg.org/2004.htm

http://www.propagandamatrix.com/watsonrptbilderberg1.html

[22] http://www.americas-society.org/as/events/pdf.d/as_2000_annual_report.pdf
www.iamericas.org/pdfs/AnnualReports/annual2001.pdf

[23] http://www.argenpress.info/nota.asp?num=002498

[24] http://www.eca-watch.org/multilang/spanish/bolivia/enron_bolivia-spanish.html

[25] http://www.aguabolivia.org/prensaX/Prensa/2003/septiembre/septiembre3/M520030921.html

http://www.bancomundial.org.bo/proyectos/medio_ambiente.asp

[26] http://166.114.28.115/20030919/especial/especial04.htm

[27] http://www.elmostrador.cl/modulos/noticias/constructor/noticia.asp?id_noticia=66522

 


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