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L'Ukraine sur le Grand Echiquier

par Yves Bataille

Eurasia , 9 d�cembre 2004
www.globalresearch.ca 12 d�cembre 2004

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COUP DE FORCE AMERICANO-OCCIDENTAL A KIEV - ON ATTEND LA CONTRE-ATTAQUE DE L'EURASIE?

Pour ceux qui ont v�cu le d�roulement des �v�nements de Serbie ces derni�res ann�es, l'agitation actuelle en Ukraine a comme un air de d�j� vu. Comme hier � Belgrade une opposition entretenue et stimul�e par l'Occident met en avant une hypoth�tique fraude �lectorale et multiplie les manifestations dans la capitale pour faire pression sur les institutions et essayer de gagner par la rue ce qu'elle a perdu par les urnes.

Comme nagu�re en Serbie apr�s des �lections contest�es l'affaire de Kiev para�t bien ficel�e et pr�m�dit�e pour jeter dans la rue les figurants et les acteurs d'une s�rie t�l�vis�e au sc�nario �crit ailleurs. Avec du son, de la couleur et des cam�ras bien plac�es il n'a pas �t� difficile de rallier des partisans, de donner une impression de masse et de focaliser l'attention du monde ext�rieur. Quand la presse anglo-saxonne donne le ton c'est imm�diatement le d�but d' une intense campagne d�non�ant les �fraudes� et pr�sentant les estimations d'instituts de sondage made in USA , les fameux � exit polls �, comme les vrais r�sultats et les chiffres officiels comme de mis�rables mensonges. On d�nie d'embl�e toute valeur aux r�sultats d�finitifs de la commission �lectorale. Le subterfuge a �t� utilis� � Tbilissi il y a un an et � Belgrade � plusieurs reprises (dont en octobre 2000). A peine le processus est-t-il enclench� que c'est le d�cha�nement, le viol des foules par la propagande m�diatique, l'annonce de la �victoire� du �pro western candidate� avant m�me la cl�ture des bureaux de vote. La m�thode est partout la m�me, seul le contexte diff�re.

Il y a trois semaines un referendum l�gal voulu par l'opposition sur un volet des accords d'Ohrid , une r�forme territoriale qui favorise les Albanais, s'est tenu dans l'ancienne r�publique yougoslave de Mac�doine( FYROM). L� on ne peut m�me pas parler de fraude mais d'un sabotage total organis� par le pouvoir en place � la demande de la �communaut� internationale�. Le jour du vote 20% des bureaux �taient ferm�s, la partie albanaise (comme d'habitude quand le rapport de force lui est d�favorable) boycottait le scrutin, les m�dias �taient verrouill�s et l' on avait m�me menac� les citoyens de perdre leur emploi s'ils y participaient. R�sultat 26% de votants et un coup pour rien. Ce scandale �lectoral �tait accompagn� d'une grossi�re man�uvre, Washington trois jours avant le scrutin reconnaissait la FYROM sous le nom interdit de Mac�doine. On froissait les Grecs mais on �sauvait la d�mocratie� en bafouant les fameux �standards mondiaux� tant brandis et exig�s ailleurs. L'Organisation pour la S�curit� et la Coop�ration en Europe, l'OSCE, dont on ne dira pas assez que c'est un machin am�ricain, se fendait d'un communiqu� affirmant que le scrutin s'�tait d�roul� normalement. Quand l'int�r�t am�ricano-occidental est en jeu, on oublie les �normes d�mocratiques� et les �standards mondiaux�, autant de fariboles.(1)

La guerre de l�information pr�c�de la guerre tout court

En Ukraine donc la grande victime de la fraude � la pr�sidentielle aurait �t� le candidat de l'opposition Victor Yushchenko. Ancien premier ministre et ancien gouverneur de la banque centrale, il est pr�sent� comme un chevalier blanc de la d�mocratie, un �western liberal� , � western reformer �, well � US educated �. Un avantage, sa femme, Kateryna Chumachenko, de nationalit� �tats-unienne a �t� fonctionnaire au D�partement d'Etat. Visage grenel� parce qu' on a tent� de l'empoisonner (Arafat n�a pas eu droit � ce diagnostic�). En face de monsieur propre, le vulgaire apparatchik d'une �poque r�volue, un certain Viktor Fiodorovych Yanukovych, ex affairiste et d�linquant du Donetsk russophone, �handpicked successor to Soviet-style president�, est en train, si la vigilance citoyenne ne s'impose pas, de lui voler la victoire au profit de Vladimir Poutine, du nouveau KGB, des Spetsnaz et du Front Noir Rouge Vert. Cette salade est rem�ch�e, rab�ch�e sans cesse � l'opinion internationale depuis le second tour. O� l'on s'aper�oit encore une fois que ce qui compte n'est pas la r�alit� des faits mais la mise en sc�ne hollywoodienne, la transmission instantan�e des images et la diffusion r�ticulaire des �news�. A Kiev on ne se prive pas d'utiliser le vieux truc de l'accusation en miroir consistant dans le cas pr�sent � d�noncer une volont� de main mise russe sur l'Ukraine alors que c'est pr�cis�ment l'objectif des Etats-Unis et de leurs complices. En anglais appauvri le r�quisitoire vaut son pesant de hamburger: �An exit poll conducted by anonymous questionnaires under a program funded by several western governments said Yushchenko had received 54 per cent of the vote�(�).Apr�s tout, d'autres ont bien affirm� que la terre �tait plate.

La vitesse est un facteur capital de la �guerre de l'information� et dans la premi�re phase de l'agression, l'�l�ment d�cisif de la propagation des fausses nouvelles, (d�s)information. L'important est que l'intox soit bombard�e �in live� aux quatre coins de la plan�te. Textes, images et vid�os sont propuls�es � un tel rythme que l'ennemi doit rester p�trifi�, il ne doit plus pouvoir, lui ni ses �ventuels soutiens, dire un seul mot. Par le flux massif des infos ad hoc et le rythme effr�n� de leur diffusion, on �te la parole � l'ennemi et on lui d�nie de droit de vivre. Il ne s'agit donc plus d'informer mais d' impressionner et de subjuguer. Les perroquets et les b�ni-oui-oui du �reste du monde� reprennent l'antienne. C'est ainsi que les Etats-Unis d'Am�rique se sont arrog�s le monopole de d�signer les amis et les ennemis.

Ces derni�res ann�es on a assist� en Ukraine � l' �closion d'une ribambelle de thinks tanks, de sites internet, d'instituts de sondages, de mouvements de jeunes , de groupes de rock, de comit�s d'�lecteurs, de syndicats ind�pendants, de radios libres (en plus de Radio Free Europe), et m�me de sectes, toute cette "open society" charg�e de pr�parer le terreau d'une nouvelle "nation building" et d' une nouvelle (contre)r�volution de velours, des roses, des ch�taignes... S'appuyant sur la nombreuse diaspora ukrainienne aux Etats-Unis et au Canada, des sectes virulentes se sont mises � prolif�rer, cherchant � diminuer l'influence de l'Eglise orthodoxe, en compl�ment du travail de sape d�volu depuis le d�but � l'Eglise Uniate. On conna�t le r�le jou� par la Fondation Soros omnipr�sente des Balkans au Caucase - un Soros , nom qui en hongrois signifie voyou � fermement contr� hier en Bi�lorussie et dont les bureaux ont �t� ferm�s r�cemment en Russie. Ce �grand philanthrope�, qui finance une bonne partie des activit�s subversives des Etats-Unis entre Trieste et le Kamtchatka �tait pr�sent en Crim�e fin mars pour mettre la derni�re touche � l'op�ration en cours (il devait d'ailleurs y �tre entart� par le groupe Bratstvo). On conna�t aussi le r�le jou� par le clone d'Otpor en Serbie, Pora, qui donne le ton des manifestations, National Endowment for Democracy-NED, National Democratic Institute(NDI), International Republican Institute (IRI), Freedom House, Jamestown Foundation mais d'autres associations moins connues s'activent aussi comme le Committee to Expand NATO de Bruce. K. Jackson (CFR, PNAC et Comit� Chalabi�), Poland America Ukraine Cooperation Initiative (PAUCI), un organisme � cheval sur la Pologne et l'Ukraine, destin� � former des cadres, et qui distribue de l'argent dans la perspective annonc�e par Zbiniew Brzezinski, faire de la Pologne et de l'Ukraine �lib�r�e� l'axe principal de la New Europe charg�e de contrebalancer l'axe franco-allemand coupable, lors de la guerre d'agression contre l'Irak, de s' �tre abouch� avec la Russie: PAUCI is financed by the United States Agency for International Development (USAID) and administrated by Freedom House� nous indique la brochure.� In connection with the allegation of voter fraud, Freedom House has called the United States and Europe to pressure Ukraine's parliament to defend due process and fair voting. � Freedom House a dans son staff du beau monde et, de la Yougoslavie � l'Ukraine en passant par l'Irak, on retrouve toujours les m�mes: James Woolsey, Kenneth Adelman, Samuel Huntington, Jeane Kirkpatrick, Bill Richardson, Diana Villiers Negroponte, etc. � To pressure�, comme disent les braves gens de ces � charitable trusts ��

Les coll�gues de William Walker

Pour �accompagner les �lections� on a mont� avec l'appui de NED et du NDI de Madeleine Albright des groupes sp�cifiques de � social monitoring � comme Democratic Initiatives Foundation, the independant domestic Committee of Voters of Ukraine (CVU) et European Network of Election Monitoring Organizations (ENEMO). Particularit� de cette ONG, elle se compose d'observateurs en provenance des pays r�cemment ralli�s � la croisade (anti)terroriste am�ricaine et rassembl�s sous la banni�re de la �New Europe�. Ces goumiers de la d�mocratie, les 1000 observateurs d'ENEMO, pr�tendent avoir surveill� 5000 bureaux de vote. On retrouve dans toute cette agitation des t�tes connues comme le s�nateur de l'Indiana Richard Lugar, �republican head of the US Senate Foreign Relations Committee�, qui a d�j� s�vi en Serbie avant et apr�s octobre 2000. L'individu est tellement antiserbe qu'il accusait en 2002 Vojislav Kostunica, alors pr�sident de la RFY, d'�tre �le continuateur de Slobodan Milosevic�. Et puis il y a son coll�gue le s�nateur d�mocrate du Delaware Joseph Biden jr. Celui-l� aussi a montr� qu'il adorait les Slaves Orthodoxes. Citons enfin l�ancien �missaire sp�cial de Clinton pour les Balkans Richard Holbrooke dont on conna�t l'acharnement � soutenir les s�paratismes antiserbes et le clan Brzezinski, le concepteur du plan global de d�mant�lement et de colonisation arm�e de l'espace slave orthodoxe. (2)

Mais penchons-nous sur le r�le v�ritable de ces observateurs et autres v�rificateurs occidentaux, en particulier de ces Am�ricains que l'on devrait croire � tout prix. A l'Ouest - comme on dit � l'Est - on a compl�tement pass� sous silence la pr�sence d'autres observateurs comme ceux de la Communaut� des Etats Ind�pendants (CIS), des ploucs � mauvaise vue ou chauss�s de tr�s mauvaises lunettes puisqu'ils n'ont pas observ� la m�me chose. Sans doute �taient-ils des employ�s du � nouveau KGB �. C'est que l'acuit� visuelle des observateurs occidentaux, en particulier celle des Am�ricains, est excellente, et leur valeur morale in�gal�e, on s'en est aper�u au Kossovo, en Irak et en Afghanistan. Il se trouve que l'une de nos amies, la Fran�aise B�atrice Lacoste, devenue plus tard porte-parole de la MINUK (UNMIK) faisait partie de ces observateurs � un m�tre cinquante de William Walker, le chef de la mission de v�rification de l'Organisation pour la S�curit� et la Coop�ration en Europe (OSCE) au Kossovo juste avant les bombardements de l'OTAN et qu'elle a pu tester sur le terrain l'acuit� visuelle et la moralit� de ces observateurs.�J'�tais entour�e, nous disait-elle r�cemment, d'agents du renseignement am�ricain et britannique, le personnel de l'OSCE en �tait truff�. Ces membres particuliers de l'OSCE renseignaient aussi bien leurs gouvernements que les terroristes de l'UCK qu'ils connaissaient bien puisque certains d'entre eux les avaient recrut�s et entra�n�s quelques temps auparavant. Avant de d�guerpir au coup de sifflet de Madeleine Albright, ces op�rateurs d�guis�s devaient laisser � l'UCK un mat�riel de communication par satellites des plus moderne et r�partir les taches d'objectifs pour les bombardements imminents. Rien d'�tonnant alors � ce que, d�s les premi�res frappes (pour reprendre cette expression inadapt�e), l'Arm�e Nationale Yougoslave (JNA) ait d�couvert et liquid� proprement quelques dizaines de ces agents am�ricains et britanniques rest�s sur place et leurs renforts venus d'Albanie. En uniforme des forces sp�ciales ils �taient charg�s d'encadrer l' UCK en pr�vision de l'attaque au sol pr�vue et de faire jouer � cette derni�re le m�me r�le que les Kurdes ou les mercenaires de Chalabi ou Allaoui en Irak. B�atrice Lacoste a v�cu de pr�s le montage de Racak et elle confirme avec le m�decin l�giste finlandais Hel�ne Ranta avec qui elle a longuement convers� ce qu'un certain nombre de personnes, dont l'ambassadeur de France � Belgrade Keller, savaient et ont diplomatiquement tu: Racak fut le montage macabre d'un ex op�rateur US au Salvador et au Nicaragua promu g�n�ral � l'Ecole des Am�riques, la SOA fabricante d�assassins, le n�cessaire point d'orgue m�diatique utilis� pour justifier aupr�s d'une opinion publique mondiale tromp�e les sanglants bombardements de l'OTAN � partir du 24 mars 1999. Comme Markale en Bosnie, les Armes de Destruction Massives (ADM-WMD)en Irak, le � massacre de Racak � hyper m�diatis� fut une fabrication d' individus agissant sous la couverture d' inspecteurs de l'OSCE. Ces montages continueront tant que le drang nach Osten de l'imp�rialisme am�ricano-occidental se poursuivra. Les choses �tant ce qu'elles sont, on n'a aujourd'hui aucune raison de croire sur parole ces messieurs les observateurs de l'OSCE, de l�ENEMO ou d'un quelconque autre Comit� Th�odule, au sein desquels sont lov�s les coll�gues de William Walker en Ukraine.

Il suffit de consulter une carte pour saisir l' importance de l'Ukraine dans la grande bataille en cours pour une Russiequi a perdu sa fa�ade maritime occidentale aux Pays Baltes, se trouve menac�e par le z�le atlantiste d' anciens satellites de l'Union Sovi�tique devenus les satellites rabiques des Am�ricains, comme la Pologne, la Roumanie et la Bulgarie, et par une �ventuelle entr�e dans l'OTAN d�une Ukraine westernis�e sur son flanc sud.

La Grande Europe est concern�e

Ceux qui violent sans vergogne la souverainet� et l'ind�pendance des Etats, les Etats-Unis en t�te, agitent les th�mes habituels de la d�mocratie et des droits de l'homme mais l'on sait tr�s bien que derri�re ces mots se cachent des int�r�ts et des objectifs n'ayant rien � voir avec le discours entendu: les op�rations ukrainiennes visent la prise de contr�le d'une r�gion pivot, absolument n�cessaire � la conqu�te de l'Eurasie et � la destruction de la Russie. On va donc assister, quelles que soient les tentatives de conciliation, les missions de bons offices des uns et des autres - avoir fait venir les Walesa et les Kwasniewski �tait de fort mauvais go�t - et la politique des apparences, � une sourde bataille masquant pour la galerie la nature r�elle du bras de fer, mais lorsque cela d�rapera on risque fort de voir scintiller la lame des couteaux. On doit d'ores et d�j� �mettre comme une hypoth�se plausible la cr�ation � l'Est et au Sud d'une Ukraine libre et ind�pendante si les dissidents de l'Occident persistent dans leur entreprise s�paratiste et belliciste. L'Ukraine occidentale perdrait alors sa fa�ade maritime de la Mer Noire, dont la Crim�e, et les ports et la route des ol�oducs entre l'Est et l'Ouest tomberaient sous contr�le "pro-russe"...

L'affaire yougoslave a peut-�tre �t� un hors d'�uvre par rapport � ce qui se pr�pare. Le feu couve entre Transnitrie et Caucase avec des effets qui risquent de se manifester bien au-del� de cette r�gion. Toute l'Europe, la Grande Europe est concern�e. Toute l'Europe risque d'�tre entra�n�e dans le tourbillon d'une guerre qui pourrait �tre d'une bien plus grande ampleur que la guerre yougoslave. Il est �vident que l'Europe dont nous parlons n'a pas grand chose � voir avec celle des nains de jardins de Bruxelles, cette pseudo Europe dont l'actuel repr�sentant, le portugais Jos� Manuel Barroso , cet ancien maoiste recycl� OTAN (dans la lign�e des Solana et des Fisher), n'est rien d'autre que le porte-parole des int�r�ts �tats-uniens. Derri�re Glucksman, Bruckner et Cohn Bendit, les pseudopodes de Washington incriminent et insultent Poutine pour la l�gitime d�fense de la Tch�tch�nie contre le terrorisme wahhabite sur son limes mais se gardent bien de fustiger les crimes de guerre des envahisseurs anglo-am�ricains en Irak. Quand ils �voquent l'Europe, les cercles eurasistes pensent �videmment � tout autre chose qu'� cette flasque zone de libre �change sans volont� politique ni capacit� de d�cision, � cette � int�gration euro-atlantique � qui n'est qu'une d�sint�gration continentale. Dans cette perspective le r�le d�volu � l'Ukraine investie serait de permettre la jonction des colonies am�ricaines de la � New Europe � avec le Caucase et l'Asie Centrale et d'emp�cher l'unit� g�opolitique europ�enne grand-continentale par le morcellement organis� de l'Eurasie et le d�pe�age de la Russie (comme la Yougoslavie).

De Vladivostok � Dublin et m�me Montr�al et Caraquet-l'Acadie de Philippe Rossillon (dans le cadre de l'extension du domaine de la lutte et de la balkanisation de l'Am�rique du Nord), aujourd'hui le parti europ�en qui comprend �videmment la Russie, poss�de un avantage, il conna�t les m�thodes de l'ennemi. Il doit donc �tre en mesure de le contrer sur son propre terrain et pour cela d' engager les moyens mat�riels et humains n�cessaires � la contre-attaque. Les Am�ricains ont de l'argent, des plans et des moyens techniques importants , mais leur talon d'Achille est toujours le facteur humain. S'appuyant sur des personnels avides et corrompus, de pi�tre qualit�, et d�veloppant une mauvaise relation avec les populations � qui ils veulent imposer leurs travers d�guis�s en vertus, ils se voient vite rejet�s l� o� ils campent et contraints de changer en permanence les pions. Il ne suffit pas de prodiguer des stages de formation et de faire du �monitoring �lectoral �. Encore faudrait-il pouvoir recruter un personnel fiable avec des convictions profondes et non des int�r�ts sordides ou simplement superficiels. Un peu partout une grosse partie de l'argent dispens� pour la �d�fense de la d�mocratie� se perd dans la poche des Kollabos. Le mode op�ratoire des forces d'agression est connu et leurs r�seaux en fiche. Aujourd'hui l'enjeu ukrainien est � la hauteur des cris d'orfraie pouss�s au nom de la d�mocratie par le clerg� de la Nouvelle Carthage. On attend avec int�r�t la contre-attaque de l'Eurasie.


(1) Int�r�t de la Mac�doine: c'est sur son territoire que doit passer l'ol�oduc entre Mer Noire et Mer Adriatique selon le projet AMBO (Albanian Macedonian Bulgarian Oil Pipeline) impliquant de grosses firmes am�ricaines dont Halliburton tout le long du Corridor n�8. Ce projet pr�voit aussi d'autres infrastructures (autoroutes, fibres optiques, syst�me de t�l�communication modernes). A la faveur de l'agression contre la Serbie on a construit au Kossovo la grande base militaire de Camp Bondstel � deux pas de la Mac�doine o� l'on entretient soigneusement les factions. On maintient en (sur)vie des pouvoirs qui n'en sont pas et d�pendent totalement des plans et de l'humeur des � proconsuls �. A cheval sur plusieurs pays et entit�s, les chefs de clans albanais sont particuli�rement appr�ci�s et courtis�s pour leur r�le de perturbateur. L'Europe de Bruxelles collabore les yeux ferm�s � cette mascarade.

(2) On a pu noter ces temps-ci les points marqu�s par la Russie en Am�rique Latine, au Br�sil et au Venezuela de Chavez (liens renforc�s notamment dans le domaine des fournitures militaires), ainsi qu'en Asie Centrale. En date du 12 novembre un texte publi� sous l'�gide d� Heritage Foundation, l�un des think tanks neocons les plus importants, par Ariel Cohen, d�finit l'enjeu ukrainien: � After the Ukrainian predidential elections, the Kremlin will likely exercice much greater geopolitical influence in Ukraine. The US has a strategic interest in preserving Ukraine's sovereignty and keeping the democratic process on track � En cons�quence � the Bush administration should: � Support Ukrainian groups that are committed to democracy, free market, and Euro-Atlantic integration by providing diplomatic, financial, and media support. � Support sovereignty and territorial integrity of all post-Soviet states by expanding cooperation via NATO's Partsnership for Peace, bilateral military-to-military ties, exchanges, train-and equip programs, and even limited troop deployment where necessary. � Expand high-level diplomatic dialogue with Moscow about contentious issues, such as South Ossetia and Abkhazia and the US presence in Central Asia. � La couleur orange en vogue � Kiev ces jours-ci n'est pas la couleur de la libert� mais celle des prisonniers de Guantanamo et d'Abu Graib.


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